Trottinettes électriques : une explosion du nombre d'accidents, ces … – Midi Libre

L'Académie de médecine s'est emparée du sujet, après avoir constaté une accidentologie à la hausse. Elle a publié un rapport préconisant un meilleur respect de la réglementation… mais pas seulement. 
La trottinette électrique est devenue "un problème sanitaire majeur"  selon l’Académie nationale de médecine. Au point que celle-ci vient de publier un rapport sur l’accidentologie qu’elle génère. "On peut estimer que le nombre de blessés a augmenté de près de 180 % par rapport à 2019 sur la période d’août 2021 à juillet 2022", est-il par exemple indiqué.
Mais il y a des chiffres encore plus éloquents : 10 décès accidentels en 2019 en France ; 7 en 2020 (année du Covid-19 où les déplacements ont été moins nombreux) ; 22 en 2021… Et "un recensement partiel, réalisé fin août, fait état de 19 décès depuis le début de l’année 2022", complète l’Académie de médecine, laissant entendre que le bilan sera hélas encore en augmentation en fin d’année.
Ce sont évidemment des chiffres faibles par rapport à l’accidentologie des cyclistes (234 morts en 2021) et des piétons (462 cette même année), mais l’évolution exponentielle inquiète les professionnels de santé, qui relèvent que la location en libre-service, dans les villes de Paris et Lyon, a renforcé les dangers de cette nouvelle pratique de micro-mobilité urbaine, au regard de l’inexpérience des usagers occasionnels.
Toutefois, on constate aussi des accidents dramatiques dans les villes où le système de location libre n’existe pas. À Montpellier, en septembre dernier, un homme âgé d’une trentaine d’années, qui circulait avec un casque sur les oreilles, a vu son pronostic vital engagé après avoir percuté une voiture qui passait au feu vert à une intersection. "Les conditions d’utilisation montrent que l’accident est la conséquence d’une défaillance d’un système complexe à quatre composantes : le conducteur, l’engin, l’environnement urbain et la réglementation au sens large", indique l’Académie.
Qui insiste sur un fait, prouvant la dangerosité de la trottinette par rapport à d’autres engins : "Les localisations des lésions résultent d’une chute en avant […] La tête est plus souvent atteinte dans les accidents de trottinette électrique que dans les accidents de vélo où la chute se produit latéralement (74 % Vs 43 %)".
Or, circonstance aggravante, une étude sur une série d’accidents révèle que le port du casque était absent dans deux cas sur trois. Si celui-ci n’évite pas la commotion cérébrale, "il protège des lésions de contact direct et évite les fractures ouvertes du crâne". Pourtant, si le casque est obligatoire hors agglomération, il ne l’est pas en ville, "où se produisent la majorité des accidents".
Voilà qui montre qu’il faut changer la réglementation ? L’Académie de médecine le suggère fortement et pas que pour l’équipement. L’âge minimum requis pour piloter une “TE”, 12 ans en France, semble "inadapté" selon les médecins experts, "en raison de la petite taille des enfants". Il faudrait, disent-ils, le relever à 16 ans et mettre en place une formation dans les établissements scolaires.
Mais l’usager – dont beaucoup sont évidemment prudents – n’est pas le seul pointé du doigt. L’engin semble aussi problématique. Par exemple pour la largeur de la plateforme qui conditionne la stabilité : elle présente aujourd’hui une largeur de 14 cm, "ce qui est insuffisant pour joindre les pieds qui couvrent une largeur de 20 cm pour un adulte de taille moyenne".
Il est donc impossible d’avoir une position debout stable, c’est-à-dire les pieds parallèles et écartés. La norme devrait être changée dit l’Académie de médecine, qui déplore aussi une hypocrisie des constructeurs des trottinettes. Certes, elles sont censées être bloquées à 25 km/h, "mais la puissance réelle des moteurs de l’engin, argument implicite de vente, est une incitation au débridage". Donc à des vitesses plus importantes, autre facteur aggravant d’accident.
Or, l’environnement urbain est aujourd’hui peu adapté à ces engins. "Les roues de faible diamètre, 17,5 cm en règle générale, amplifie les irrégularités de la chaussée. Les grilles de caniveaux et les rails de tramway sont aussi des pièges pour les roues de largeur réduite", détaille l’Académie, qui pointe aussi les intersections comme les endroits où se produisent les accidents les plus graves. "Il faut tenir compte de ce nouveau mode de mobilité dans les aménagements urbains", conclut le rapport, parmi ces nombreuses recommandations, en plus de celle sur les évolutions à apporter à la trottinette ou les règles pour les usagers.
Il est même proposé de mettre en place à l’échelle de chaque département un suivi épidémiologique. Et aussi… "de faire impérativement respecter la réglementation existante". Ce serait un bon début.
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Deja faudra feux obligatoire , casque et gants plus petit klaxon
Il faut interdire ces trucs sur la route.
Cela doit être une étude anti écololiste, le conseil d'état devrait sanctionner le conseil de l'ordre qui devrait condamner ces médecins [second degré]

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