Première ville de la Bretagne administrative à accueillir un système de trottinettes électriques en libre-service, depuis juillet 2022, avec la société Pony, Lorient ne regrette pas son choix six mois après. « Le bilan est plutôt positif. Ça fonctionne bien? », observe Laure Dechavanne, adjointe au maire chargée des mobilités. « On n’a pas noté une accidentologie plus élevée qu’auparavant », dit-elle d’emblée pour couper court aux critiques.
Depuis juillet 2022, la société Pony a comptabilisé près de 4 000 utilisateurs uniques et plus de 16 000 déplacements jusqu’à fin décembre. « On est entièrement satisfaits. Les taux d’usage sont corrects », appuie Guillem Leroux, responsable des relations publiques de la société, qui a mis en service des trottinettes dans seize villes européennes (Angers, Bordeaux, Poitiers, Bourges en France ; Namur et Charleroi en Belgique). « Elles sont utilisées dans tous les quartiers de la ville, pas seulement dans le centre-ville, et nous avons des utilisateurs réguliers », précise-t-il. Les déplacements durent en moyenne 18 minutes pour 3,3 km parcourus.
À la fin d’un trajet, l’utilisateur doit ramener la trottinette dans l’une des neuf zones de stationnement dédiées dans la ville. Si ce n’est pas le cas, il doit payer une amende de 5 €. Une façon de lutter contre les abandons de trottinettes n’importe où en pleine rue?. Un système qui semble fonctionner. « Il y a un faible nombre de trottinettes qui ne sont pas remises au bon endroit », souligne Laure Dechavanne. La mairie reçoit tout de même des plaintes de riverains pour des trottinettes abandonnées sur les trottoirs, « mais pas plus que pour un vélo abandonné », assure l’adjointe.
Pour limiter encore plus ces abandons et accroître le nombre d’utilisateurs, la collectivité et Pony étudient l’ouverture de nouvelles zones de stationnement. « On veut renforcer le maillage pour être au plus proche des lieux d’habitation des gens », explique Guillem Leroux. Le nombre de 90 trottinettes, lui, n’augmentera pas pour l’instant, assure Laure Dechavanne.
Pony espère voir ce mode de déplacement encore monter en puissance à Lorient et aimerait l’étendre aux villes limitrophes. Guillem Leroux souligne que « 60 % des utilisateurs n’ont pas de voiture et parmi ceux qui ont une voiture, 75 % nous ont déclarés, dans le cadre d’une enquête de satisfaction, qu’ils roulaient moins en voiture grâce à Pony ». Un bon point pour la municipalité qui espérait, avec ces trottinettes, développer les mobilités douces.