Six mois de prison pour le vol d'une trottinette dans un magasin de Vichy (Allier) – La Montagne
Publié le 30/11/2022 à 08h30
Denis LORUT
Le 26 novembre, le gérant d’un magasin d’équipement d’électroménager et multimédia de Vichy reconnaît un homme qui avait volé, avec un autre compère, deux trottinettes électriques exposées dans la boutique, le 5 octobre. Alertés, les policiers du commissariat de Vichy l’interpellent à Charmeil.
Même s’il s’est reconnu sur les vidéos de surveillance du 26 novembre, l’homme, un Géorgien en situation irrégulière hébergé par le 115 à Clermont-Ferrand, a rappelé au tribunal de Cusset, hier, qu’il ne se souvenait pas de ce vol à cause de trou de mémoire. Tout comme il ne se souvient pas de la personne qui a volé la seconde trottinette avec lui, ce jour-là.
Lorsque la présidente Corinne Peinaud lui demande pourquoi il était revenu à Vichy dans ce même magasin, le prévenu indique « aimer se promener dans les magasins ». Ce qui ne manque pas de faire réagir la présidente, lorsque l’homme lui indique, par le biais d’une interprète, avoir à peine de quoi mettre de l’essence dans sa voiture qui n’est pas assurée d’ailleurs, comme l’ont constaté les policiers lors de son arrestation.
Le prévenu détaille sa santé fragile, avec, outre ses problèmes de mémoire, « des poumons fonctionnant à 30 % », ce qui l’empêche de courir et donc « de s’enfuir ». Mais il évoque aussi « le cancer de sa femme » avant de promettre que cela ne se reproduirait plus.
« C’est le même discours qu’en janvier, lors d’une audience pour des faits similaires, au cours de laquelle vous vous étiez engagés à ne jamais recommencer », lui rappelle Corinne Peinaud.
Ce qui n’empêche pas l’homme de réitérer cette « promesse », depuis le box, en indiquant cette fois qu’il est croyant, et qu’il a juré devant les icônes qu’il ne recommencerait jamais.
Pour la vice-procureur Marie-Laure Gauliard, les huit faits de vol qui composent le casier du prévenu depuis 2018 pèsent dans ses réquisitions, à hauteur de cinq mois de prison ferme.
Selon Véronique Métenier, avocate du prévenu, « la politique d’intégration est compliquée » et depuis son arrivée en France, en 2018, son client « s’est lancé dans des vols récurrents ».
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Le tribunal a finalement condamné le trentenaire à six mois de prison ferme avec maintien en détention. Il doit également payer une amende de 300 euros pour défaut d’assurance.
Denis Lorut
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