Il démontait des deux-roues volés dans un atelier en sous-sol à Nice – Nice matin

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Spécialiste des fausses identités, Sabeur B. a été condamné ce lundi pour avoir transformé un box en atelier de démontage de deux-roues volés, rue François-Carlo à Nice.
Sabeur B, 33 ans, natif de M’Saken (Tunisie), a été écroué le mois dernier. Il est connu de la justice sous cinq identités.
Lors d’un contrôle routier à Nice, il a présenté aux policiers une carte professionnelle de VTC empruntée à un ami. Il pensait que ce subterfuge allait le dispenser de montrer son permis de conduire qu’il n’a jamais obtenu.
La voiture qu’il conduisait n’était pas non plus assurée. Il a de nouveau donné un nom fantaisiste lors de son placement en garde à vue et il a refusé de remettre le code secret de son téléphone, ce qui constitue des délits supplémentaires.
Hier, le parquet l’a renvoyé en correctionnelle pour prise du nom d’un tiers mais également pour recel de vols. Les policiers ont découvert qu’ils avaient affaire à Sabeur B, un homme impliqué dans une procédure de trafic de deux-roues.
Le 6 juin, il avait été trouvé en possession de motos, scooters et vélos signalés volés. Dans une copropriété du quartier Pasteur, rue François-Carlo, une moto Aprilia, un scooter Yamaha, des casques, des combinaisons de moto, des gants, des VTT, des vélos de course, une trottinette électrique, un moteur de BMW, divers deux-roues en pièces détachées, sont découverts dans le garage de Sabeur B., dont les parents résident dans l’immeuble. Autant d’objets qui ont été volés en 2019, notamment à Bagnols (Var), à Cap-d’Ail, à Nice, à Villefranche. Des talons de remises de chèque de 100 à 7.000 euros sont également trouvés en perquisition, ce qui laisse penser à un commerce illicite.
Sabeur B. a déjà été incarcéré en juillet 2020 pendant 23 mois dans le cadre d’une affaire d’association de malfaiteurs et de recel. Il admet avoir loué ce garage dans cet immeuble mais pas au moment des faits. Du coup, il dément être le propriétaire de tout ce bric-à-brac. Sur la lampe frontale et les mégots découverts sur place, il y a l’empreinte génétique du suspect. « J’ai loué ce box fin 2018, début 2019 », se défend le prévenu en réponse à une question de la présidente. L’enquête démontre que des pièces détachées ont été mises en vente sur des sites avec comme numéro de téléphone, celui du frère du suspect.
S’est-il servi du fourgon Opel pour emmener des motos et des scooters en Tunisie comme le suggèrent des voisins?
En défense, Me Julien Darras souligne « une enquête lacunaire » qui ne permet pas, selon lui, de condamner son client. « On n’a même pas entendu la propriétaire du box. Et les photos du mois d’avril montrent un box quasiment vide. »
Malgré les remarques de la défense, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet et n’a pas eu de doute sur la culpabilité du prévenu. Il a été condamné à 10 mois de prison à effectuer sous le régime du bracelet électronique.
Deux victimes parties civiles ont obtenu le prix de leur scooter volé en guise de dommages et intérêts.
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