Châlons-en-Champagne relance ses trottinettes en libre-service … – Le Parisien

Dans de nombreuses villes de France, grimper sur une trottinette, la louer pour quelques minutes et la déposer à son point d’arrivée est devenue une habitude depuis plusieurs années. Dans la Marne, seule Châlons-en-Champagne est équipée depuis que la société californienne Bird y a installé 150 engins au printemps 2021.
Un mois après le lancement de ce service, l’entreprise étasunienne se félicitait du lancement, avec 1 500 utilisateurs recensés. Pourtant, à la fin de l’année, le prestataire local chargé de l’entretien et de la gestion de la flotte avait jeté l’éponge, imité par son successeur, quelques mois plus tard, pour des raisons médicales. Depuis septembre dernier, il n’était donc plus possible, à nouveau, de mettre la main sur une trottinette électrique à Châlons.
Jusqu’à ce mardi 29 novembre. Dans un communiqué de presse, Bird annonçait « le retour de la trottinette électrique en libre-service à Châlons ». La gestion de flotte locale, était-il précisé, sera prise en charge par l’association châlonnaise Isciaé. L’Incubateur social club d’insertion par l’activité économique (Isciaé) est une jeune association qui organise des chantiers d’insertion à destination de personnes éloignées de l’emploi. Elle a déjà mis sur pied la M-Thèque ou « matériauthèque », une structure qui collecte et valorise les déchets industriels.
Isciaé s’intéresse donc désormais à la mobilité en assurant la gestion, la maintenance, la réparation, la recharge et l’équilibrage du parc des trottinettes Bird. « C’est une opportunité d’insertion professionnelle et d’accompagnement pour l’association », se félicite Romain Janssens, directeur d’Isciaé. Pour assurer le fonctionnement du service, trois CDD d’insertion, à mi-temps, ont été recrutés. Ces contrats sont payés par l’État et le département de la Marne, tandis que l’association est rémunérée par Bird, en fonction des kilomètres parcourus.
Ce modèle économique permettra-t-il au service de s’inscrire dans la durée ? « On démarre, on a très peu de recul sur le fonctionnement de Châlons, mais on pense qu’avec un bon usage collectif, le service pourra perdurer, poursuit Romain Janssens, également conseiller municipal à la ville de Châlons. On a aussi un rôle de sensibilisation du public en matière de sécurité routière, d’écologie, de mobilité, d’emploi et on va le prendre à cœur. »
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